Beaucoup d’amateurs de vins, perdus dans le rayon vin de leur supermarché, tentent de se rassurer dans le choix de leur achat en se raccrochant à certaines mentions figurant sur l’étiquette ou la contre-étiquette.
Parmi ces mentions , l’expression « mis en bouteille à la propriété » est considérée par beaucoup comme un gage de qualité.
Une garantie autrefois
Revenons à l’époque où les vins étaient expédiés en barriques au distributeur. Des manipulations étaient alors possibles et faciles à mettre en œuvre comme la substitution avec un vin de qualité inférieure.
Avec la mise en bouteilles à la propriété, le consommateur a obtenu la garantie que le produit vient bien du domaine figurant sur l’étiquette. De son côté, le producteur sait que le consommateur trouvera bien son vin dans la bouteille.
Une fraude est toujours possible mais complexe de nos jours avec la traçabilité et les informations et outils dont dispose l’administration.
Mise à la propriété mais pas toujours par le propriétaire
La plupart des producteurs de vins ne possèdent pas leur propre matériel d’embouteillage et font appel à des sociétés spécialisées. Celles-ci sont équipées de camions d’embouteillage dans lesquels se trouve tout le matériel nécessaire. Ces camions se déplacent à la propriété pour effectuer la mise en bouteilles.
Une autre solution consiste à transporter le vin en camion citerne jusqu’à un site d’embouteillage . Les conditions d’hygiène peuvent s’y trouver plus favorables… Mais dans ce cas, le produit ne pourra pas porter la mention « mis en bouteille à la propriété » .
La cave coopérative , le négociant peuvent utiliser la mention « mise en bouteille à la propriété », dans la mesure où le vin est conditionné dans leurs locaux, considérés comme faisant partie de leur propriété.